Actualités BFR Retards de paiement : limiter leurs effets tout en préservant les intérêts de chacun

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Retards de paiement : limiter leurs effets tout en préservant les intérêts de chacun

Progression des créances en arriéré, nombreuses sollicitations pour des prorogations d’échéance, sociétés fermées et baisse des volumes de règlements ont été les premiers constats des premières semaines de confinements. Décryptage des comportements de paiement des acheteurs français avec Patrick Barbeau, Directeur des Opérations de Factofrance.

Quels sont vos constats lors de vos interventions de relance auprès des entreprises françaises ?

Après une 1ère période où les entreprises ont dû s’organiser et mettre en place des solutions alternatives de télétravail avec leurs équipes, nous avons constaté rapidement que bon nombre répondaient malgré tout par mails aux différentes relances et réglaient prioritairement par virement confirmant la tendance de fond de réduction d’utilisation des chèques et des traites : elles contournaient ainsi les problématiques de délais et de fermetures des bureaux de poste en regroupant parfois les paiements.

Cependant, les TPE/PME/PMI ont été fortement affectées par la crise du Covid 19 sur les principaux secteurs de notre économie : bâtiment et travaux publics, secteurs industriels automobile et aéronautique, secteurs des services tels les transports industriels, la promotion immobilière, le tourisme, la communication, le marketing et la publicité. Ce sont ces secteurs où nous enregistrons les plus forts taux d’arriérés, liés à un arrêt brutal de l’activité et à la fermeture obligatoire des usines, des commerces et des bureaux.

Quels sont les ordres de grandeur que vous enregistrez dans la progression des retards ?

Tous secteurs confondus, nous constatons sur nos encours une progression des arriérés supérieurs à 30 jours de l’ordre de 30%, et de façon corrélée une baisse du nombre de règlements depuis le mois d’avril.

Confrontées aux réductions ou annulations des assureurs crédits, les sociétés les plus en difficulté ont sollicité auprès de nos services des prorogations d’échéance, et de premiers impayés relativement limités sont apparus. Le rôle et l’expertise du factor est avant tout de négocier avec ces sociétés des arrangements adaptés et acceptables afin de préserver les intérêts de chacun et d’apporter un suivi minutieux sur les entreprises concernées.

Au niveau Export, les pays ayant subi les plus fortes dégradations ont été l’Allemagne, l’Espagne, les USA et l’Italie, pays ayant été affectés par les confinements de leur population et de leurs entreprises.

Quels sont vos conseils pour guider les entreprises dans leur stratégie commerciale pour les semaines à venir ?

Le challenge des prochaines semaines pour les sociétés sera de maintenir une certaine prudence tout en redémarrant leur activité, en raison de la réouverture des tribunaux de commerce et du fait que nombreuses sociétés pourraient voir leur trésorerie se tendre.

L’utilisation du Factor pour financer les besoins liés à la reprise de l’activité ainsi que la couverture proposée par le factor afin de se prémunir des risques de défaillance en font un outil particulièrement adapté pour répondre de manière globale aux enjeux des entreprises dans cette période de crise et d’incertitude. En outre, l’expertise des équipes du recouvrement via des outils adaptés permettant de sélectionner par priorité les encours en arriérés, réduit les risques actuels et permet d’être réglé de façon prioritaire.